SIHH 2016: Bugatti Super Sport Saphir

SIHH 2016: Bugatti Super Sport Saphir

Parmigiani Fleurier présente cette année une prestigieuse addition à la lignée spectaculaire des Bugatti Super Sport. Avec un mouvement entièrement en or – une façon symbolique de magnifier sa technicité – et un boîtier en saphir translucide, la Bugatti Super Sport Saphir dévoile le mécanisme au porteur dans sa plus grande envergure pour la première fois.

Le boîtier de la Bugatti Super Sport Saphir repose sur une structure squeletisée en or à laquelle sont adjoints les segments en saphir. Ils complètent ainsi les volumes généreux de la ligne Super Sport, mais permettent, par leur transparence, d’ouvrir le mouvement tout entier au regard du porteur. 

La carrure en saphir

Un jeu de nuances translucides s’ajoute ainsi à la technicité éblouissante du mécanisme, alliant esthétique et prouesse horlogère sur un même plan d’observation.

Face à tant de segments transparents, les horlogers de Parmigiani Fleurier étaient au-devant d’un défi d’emboîtage de taille. La plus petite rayure serait visible, voir amplifiée à la loupe du saphir. Au-delà d’un travail sans faute, cela signifiait surtout que les points d’appuis d’un emboîtage classique, à exposition normale, n’étaient plus permis. Il a fallu réaliser l’opération sans le moindre frottement et avec des appuis très contrôlés pour que le mouvement apparaisse dans une beauté irréprochable.

Le mouvement en or

Dix-neuf composants du mouvement parmi les ponts et platines sont réalisés en or rouge pour donner cette dimension de prestige à la Bugatti Super Sport Saphir.

Manufacturer un mouvement or, surtout quand il est de la complexité de celui-ci, est une prouesse technique en soi. L’or est un matériau malléable, trop flexible, il colle aux outils, ne réagit pas aux processus d’usinage de manière prévisible et exige de revoir tous les paramètres de travail. Les machines doivent être recalibrées, leur vitesse d’avance revue et sans cesse ajustée. Le mouvement or est un accomplissement qui se mérite mais constitue un rendu exceptionnel au final, digne de la famille Bugatti Super Sport.

Inspiration du cadran

Le cadran est conçu pour être ton sur ton avec la couleur du mouvement en or qui est visible en contrebas. Ces deux niveaux donnent ainsi une impression de continuité et d’harmonie. La même logique prévaut au niveau décoratif puisque la plaque de base présente un trait tiré vertical qui trouve son écho dans les lignes des côtes de Genève du pont heures/minutes en arrière-plan. 

Le réhaut de forme elliptique est façonné avec un relief plus large à 12h qu’6h. En conséquence, la lecture de l’heure sous ses différents angles de vision, n’est plus classique et plane, mais technique, architecturale. La  longueur des aiguilles a été adaptée à cette nouvelle ouverture de cadran et en souligne le réhaut 

La prouesse technique Bugatti Super Sport

La Bugatti Super Sport de Parmigiani Fleurier a été présentée en 2010, six ans après la Bugatti Type 370 et la sensation de son mouvement à axe horizontal. 

La Bugatti Super Sport est un bloc moteur sur le poignet, selon le même concept que la première-née de la collection. Mais au lieu de la forme tubulaire générée par un mécanisme transversal, la Bugatti Super Sport prend la forme spectaculaire d’une goutte, à l’image de la corne qui caractérise Parmigiani Fleurier. Pour faire entrer dans cette courbe ergonomique très pure mais où rien n’est parallèle, un mouvement horloger qui se fonde par essence sur des surfaces planes, il a fallu mettre au défi le pôle horloger de la marque dans son entier. Le mouvement a été conçu en cascade – une succession de strates en escalier très complexe – et placé avec un angle oblique dans le boîtier en saphir. Vu cette orientation inclinée, l’affichage de l’heure qui d’ordinaire est parallèle au mouvement, a dû être reportée avec un angle de 90° grâce à un système de double pignons à engrenage conique. Cette référence directe au monde automobile convertie dans un mécanisme horloger est une première mondiale.

La couronne latérale enfin, a fait l’objet d’importantes recherches car les contraintes mécaniques exigeaient initialement qu’elle soit décollée du profil, brisant l’esthétique harmonieuse de la pièce. Les Artisans Boîtiers, conjointement avec l’unité de décolletage Elwin, qui font toutes deux partie du pôle horloger Parmigiani Fleurier, conçoivent la couronne dynamométrique la plus complexe à ce jour – pas moins de douze pièces – qui est parfaitement intégrée au profil sans perturber l’harmonie de la pièce, mais qui s’en extrait au moyen d’une pression, afin de permettre le remontage du mouvement. Cette couronne dynamométrique est également une première mondiale, unique en son genre.